Le gouvernement irakien vient de reconnaître avoir perdu le contrôle d’un ancien site abritant des armes chimiques qui a été pillé par des groupes terroristes armés.
C’est depuis le 11 juin dernier que l’installation d’armes chimiques de Mouthanna est tombée entre les mains des insurgés. L’ambassadeur de l’Irak auprès des Nations Unies, Mohamed Ali Alhakim, a dévoilé cette information dans un courrier adressé, le 30 juin dernier, au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon. Du fait de cette occupation, l’Irak n’est plus en mesure de détruire l’arsenal stocké dans cette installation, comme il s’y était engagé à le faire. Plus précisément, un ancien programme de production de gaz moutarde et divers autres gaz chimiques, dont du sarin, a été développé sur le site de Mouthanna et des armes chimiques issues de ce projet ont été entreposées dans deux bunkers de la même installation. Mais depuis, le 12 juin dernier, la direction du site a constaté, au moyen du système de vidéosurveillance, que les terroristes se sont emparés d’une partie de ces armes ainsi que certains appareils, avant de désactiver le système de surveillance.
Devant ce cas de force majeure, l’Exécutif irakien a demandé « aux Etats membres des Nations Unies de comprendre qu’il est actuellement impossible pour l’Irak, compte tenu de la dégradation de la situation, de remplir ses obligations en matière de destruction d’armes chimiques », a mentionné M. Alhakim dans sa lettre tout en assurant que Bagdad se conformera à ses engagements dès que la situation sera rétablie et que le gouvernement reprendra le contrôle de ce site.
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