Irak : Les Kurdes exigent la démission du Premier ministre

nuriiLes responsables politiques kurdes irakiens ont appelé jeudi, le Premier ministre Nouri al-Maliki à démissionner. Une réaction aux récents propos du chef du gouvernement irakien, qui a accusé le Kurdistan d’être le fief des insurgés islamistes.
Actuellement, le mouvement rebelle de l’Etat Islamique (EI) contrôle une bonne partie du territoire irakien. Et, faute de coalition, ce pays ne dispose pas de gouvernement. Ce qui ne joue pas en faveur du rétablissement de l’autorité de l’Etat dans les régions sous contrôle rebelle.
Comme si cela ne suffisait, de nouvelles tensions ont éclaté entre le Premier ministre irakien et les responsables kurdes. La première autorité n’a pas mâché ses mots en traitant Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, de« quartier général pour l’EI », lors de son allocution télévisée hebdomadaire. Il n’en fallait pas plus pour déclencher la colère de ses adversaires politiques. Le qualifiant d’« hystérique » dans un communiqué, ceux-ci ont, par la même occasion, exigé de lui de « s’excuser auprès du peuple irakien et de démissionner ».
Au pouvoir depuis 2006, Nouri al-Maliki a toujours fait l’objet des critiques des autorités kurdes. Elles l’accusent notamment de mener une politique confessionnelle en mettant à l’écart la minorité sunnite au profit des chiites, dont  il fait partie. « Vous avez détruit le pays, et quelqu’un qui a détruit le pays ne peut pas sauver le pays des crises », ont mentionné les autorités kurdes dans leur communiqué, clairement adressé au Premier ministre irakien qui a  décrié, lors de sa sortie médiatique, la prise de contrôle par les forces kurdes de différentes portions de territoires disputés et, en même temps, les ambitions d’indépendance du Kurdistan nourries par son président, Massoud Barzani.