Proche comme il ne l’a jamais été de l’éviction du pouvoir il y a un an maintenant, Bachar al-Assad se dresse aujourd’hui en rempart contre le chaos, grâce à la percée du djihadisme dans le pays, principalement celle de l’Etat Islamique.
Accusé d’avoir franchi la ligne rouge définie par le président américain Barack Obama après le massacre chimique de la Ghouta en fin août 2013, Bachar al-Assad est passé très près de frappes américaines. Aujourd’hui les Américains envisagent plus sérieusement encore des frappes dans le pays, mais contre les positions de l’Etat Islamique. Selon le Wall Street Journal et certains hauts responsables américains, des avions-espions et des drones seraient sur le point d’être envoyés au-dessus du pays pour y repérer les djihadistes.
Pour beaucoup, le président syrien Bachar al-Assad est derrière l’essor de l’Etat Islamique qui était encore relativement peu connu il y a à peine un an. Dès le début de la révolution dans le pays en 2011, Bachar al-Assad a libéré des centaines d’islamistes qui sont venus alimenter les rangs des djihadistes. Les islamistes modérés se sont unis en janvier dernier contre cette menace sur leur révolution. Non seulement ils ne sont pas parvenus à en venir à bout, mais se battre sur deux fronts les a exposés à l’armée syrienne qui leur a repris du terrain.
Aujourd’hui, Bachar al-Assad concentre ses efforts contre les islamistes modérés, laissant les exactions des djihadistes de l’Etat Islamique, à l’image de l’effroyable assassinat du journaliste américain James Foley, jouer contre eux. Les positions de l’Etat Islamique sont déjà la cible des bombardements américains en Irak. Bachar al-Assad pourrait ainsi être le grand bénéficiaire du choix cornélien des Occidentaux entre une dictature sanglante et le chaos du terrorisme djihadiste.
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