L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) a publié mercredi dernier un rapport consacré à l’économie indienne dans lequel il révèle des signes de redressement malgré plusieurs éléments qui continuent à menacer d’enrayer la reprise de l’activité.
L’OCDE prévoit des PIB à 5.4% et à 6.6% respectivement pour 2014 et 2015 au point qu’en 2016, trois dixièmes de point de croissance seulement devraient séparer l’Inde de la Chine. L’OCDE constate que l’assainissement des finances publiques cette année s’est accompagnée d’une baisse de l’inflation qui s’est établie à 6.9% contre 8.6% en 2011. Les experts de l’OCDE attribuent en grande partie ce coup de mieux de l’économie indienne à la confiance apportée par les réformes de la politique monétaire actuellement en cours conduites par l’économiste Raghuram Rajan qui dirige la Banque centrale indienne depuis septembre 2013, mais également à une stabilisation politique après la victoire du BJP (Bharatiya Janata Party) aux élections législatives et la nomination de Narendra Modi au poste de Premier ministre en mai 2014.
Toutefois les probables entraves à la pérennité de cette reprise sont nombreuses. Les plus importantes sont les lourdeurs bureaucratiques, la hausse des prix, le déficit budgétaire en constante progression mais également la mauvaise qualité des infrastructures,les insuffisances de l’éducation et de la formation ainsi qu’une législation du travail ancienne.
Après une période faste entre 2003 et 2011, l’Inde a traversé une période agitée. En 2012, le PIB n’a progressé que de 4.7% et la production manufacturière a reculé pour la première fois depuis 1991 alors que l’inflation galopait et que les déficits courant et budgétaire se creusaient dangereusement. L’économie indienne a également été fragilisée l’année dernière par la perspective de la fin du QE (Quantitave Easing), les programmes d’achats d’actifs de la Réserve fédérale américaine, qui a entraîné dans les pays émergents des sorties considérables de capitaux.
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