Lors d’une rencontre jeudi avec des représentants du parti Baas, le président syrien Bachar al-Assad a déclaré vouloir une « coopération internationale véritable et sincère » pour vaincre le terrorisme, dont le groupe Etat islamique n’est qu’une émanation, dans la région.
Alors que l’Etat islamique est visé depuis plus de deux mois par une coalition dirigée par Washington, Bachar al-Assad souhaite voir « les amis du peuple syrien » prendre part à la lutte contre le terrorisme. Les sous-entendus dans cette déclaration, un brin provocateur pour les pays occidentaux, sont nombreux. Les « amis du peuple syrien » est la désignation par le régime de Damas de ses alliés dont les plus importants sont la Russie, la Chine et l’Iran.
La déclaration de Bachar al-Assad prend une connotation particulière puisqu’elle survient peu de temps avant la visite d’une délégation syrienne à Moscou qui devrait avoir un entretien avec le président Vladimir Poutine sur la relance des pourparlers de paix entre régime et opposition. Le journal Al-Watan, proche du régime de Damas, a laissé entendre une intention de la Russie d’organiser à Moscou un « dialogue syro-syrien » à Moscou.
De plus Bachar al-Assad ne se prive pas de qualifier tous les rebelles qui cherchent à le renverser de terroristes étant donné que la communauté internationale a reconnu que certains groupes armés qui s’opposaient au régime de Damas étaient des organisations terroristes, ce que Damas avait commencé à affirmer dès les premiers basculements de la contestation syrienne dans la violence en 2011.
A un moment jugé unanimement critique pour l’avenir de la région, les grandes puissances occidentales, les Etats-Unis en tête, privilégient désormais la lutte contre l’Etat islamique qui sème la terreur dans les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie.
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