Le Hezbollah chiite libanais a reconnu sur le site de sa chaîne de télévision Al-Manar en fin de semaine dernière la présence du chef d’une unité d’élite iranienne en Irak où il est très actif dans la lutte contre les djihadistes de l’Etat islamique.
A la tête d’un groupe d’experts libanais et de militaires iraniens, Ghassem Souleimani serait arrivé en Irak depuis le mois de juin, quelques heures à peine après la prise de Moussoul par l’organisation radicale sunnite de Daeche. Sa première action aurait été de chasser les djihadistes de l’EI qui occupaient des portions de la route reliant Bagdad à Samarra, plus au nord, ce qui a eu pour conséquence de sécuriser cette artère vitale.
Après les conquêtes par les djihadistes de vastes secteurs de l’ouest et du nord de l’Irak, il aurait mis au point un plan avec les militaires irakiens et des miliciens chiites pour sécuriser Bagdad et ses environs. Il aurait également participé aux principales batailles contre Daeche dans la région occidentale d’Anbar, dans les régions kurdes de Diyala, dans l’est du pays, dans la région pétrolière de Kirkouk et dans la récente bataille pour la raffinerie de Baiji.
La présence de Ghassem Souleimani en Irak était connue depuis longtemps. Mais, quasiment invisible depuis son arrivée dans ce pays, son rôle exact n’avait pas encore été clairement établi. Rompu aux opérations secrètes, il dirige la Force Qods, une unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens qui remplit à l’étranger des missions de sécurité considérées par la République islamique comme nécessaires pour sa sécurité, depuis 1998. Il a été accusé en 2008 par les Etats-Unis d’entraîner les milices chiites qui affrontaient les troupes occidentales alors engagées en Irak.
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