Des combats opposant des miliciens islamistes aux forces loyales au gouvernement reconnu international d’Abdullah al-Thinni, ont débuté samedi et se sont poursuivis dimanche autour du port d’Es Sider. Celui-ci, contraint à la fermeture, est considéré comme le plus grand terminal d’exportation de pétrole du pays situé sur le golfe de Syrte.
Les attaques ont été confirmées par les deux belligérants, notamment par le commandant islamiste Tareq Shanina, cité par une agence d’informations liée à Fajr Libya, une coalition de milices islamistes et un responsable d’une unité chargée de protéger les installations pétrolières.
Les combattants de Fajr Libya ont lancé samedi leur offensive pour s’emparer de cet important port situé entre Syrte et Benghazi. Les forces loyales au gouvernement reconnu internationalement ont riposté par des raids aériens dès samedi. Les miliciens ont riposté par des tirs de canons antiaériens.
Le bilan de ces combats n’est pas encore connu avec exactitude mais Fajr Libya a reconnu avoir perdu deux de ses hommes samedi tandis que les forces gouvernementales faisaient état de cinq blessés.
D’autres combats ont éclaté à la frontière tunisienne et Fajr Libya a reconnu la perte d’au moins 13 combattants dans une frappe aérienne des forces pro-gouvernementales qui a également fait plus de dix blessés. Une source sous couvert de l’anonymat a affirmé que cette frappe a été menée par des forces du général à la retraite Khalifa Haftar qui combat les islamistes aux côtés de l’armée régulière.
L’attaque des islamistes fait partie d’une plus vaste offensive qui a pour but la prise de contrôle des installations pétrolières de l’est, ciblant les terminaux d’Es Sider, de Ras Lanouf et de Brega.
Entre ces combats pour le contrôle des installations pétrolières du pays et la lutte à distance pour le pouvoir entre deux gouvernements et deux Parlements, la situation de la Libye est plus chaotique que jamais.
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