D’après le ministère bahreïni de l’Intérieur, le principal responsable de la formation politique d’opposition chiite du pays, cheikh Ali Salmane, a subi dimanche un interrogatoire de la police criminelle qui a fini par le retenir en vue de le présenter au parquet.
Tout a commencé par une convocation du leader d’Al Wefaq au département des investigations criminelles dimanche matin. D’après l’agence officielle BNA, le ministère de tutelle, « cheikh Ali Salmane a été interrogé sur des violations des dispositions de la loi du pays ».Ajoutant que « le processus en vue de le présenter au parquet a été enclenché ». Cette dernière information a été confirmée par Abdallah al-Chamlane, l’avocat de l’opposant. « Cheikh Ali est sur la voie d’être présenté au parquet », a-t-il précisé tout en déplorant sur Twitter « avoir été empêché de venir en aide à son client ». De son côté, le ministère bahreïni de l’Intérieur est resté muet sur les motifs de cette convocation.
A noter que le groupe Al Wefaq, de tendance chiite, avait tenu vendredi dernier son congrès général. Et, dans la même journée, une manifestation contre le pouvoir en place avait eu lieu à Manama suite à un appel lancé par l’opposition, dont Al Wefaq est le fer de lance. Le samedi, cette formation politique a annoncé avoir reconduit, à l’issue de son congrès général, cheikh Ali Salmane à son poste de président, pour un nouveau mandat de quatre ans, et ce dans le souci de se conformer avec la législation en vigueur. La justice bahreïnie avait interdit fin octobre toute activité dans le parti Al Wefaq, lui sommant de « se mettre en conformité avec la loi sur les associations ».
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