Le parquet de Manama a décidé lundi de garder en détention cheikh Ali Salmane, le leader de l’opposition chiite bahreïnie, pour une durée supplémentaire de 15 jours. Accusée, entre autres, d’incitation à un changement de régime, cette personnalité a été mise aux arrêts , le 28 décembre dernier au motif d’appel à la haine et à la violence. Ce n’est que deux jours après que cet opposant de 49 ans a été officiellement accusé « d’incitation à un changement de régime par la force, par des menaces et des moyens illégaux ». Ce qui lui a valu d’être placé en détention pour une durée de sept jours.
Faut-il souligner que les chiites sont majoritaires au royaume de Bahreïn dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Selon un communiqué du parquet de Manama, le procureur général, Nayef Youssef Mahmoud, a indiqué que l’enquête continuait et que « le parquet a ordonné de prolonger la détention de l’accusé pendant 15 jours ».Toujours d’après la même source, Ali Salmane a affirmé, lors de son interrogatoire, « avoir eu des contacts avec des régimes et des groupes politiques à l’étranger, avec lesquels il a discuté des affaires internes à Bahreïn et n’a informé aucune partie officielle de ces contacts ».
Des informations qui ne décolèrent pas les manifestants, qui réclament quasiment quotidiennement au sein des villages chiites, la remise en liberté du secrétaire général d’Al Wefaq, la principale formation d’opposition du pays. Pour preuve, Belad Alqadim, localité où réside cheikh Ali Salmane, a été lundi le théâtre de violents affrontements entre protestataires et forces de l’ordre.
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