Dans le cadre des programmes du CMI (Centre de Marseille pour l’Intégration en Méditerranée), la Banque Mondiale a présenté au début de l’été 2011 les résultats d’une étude de deux ans sur « l’adaptation au changement climatique et la résilience aux désastres naturels dans les villes côtières d’Afrique du Nord ». Cette étude place l’Afrique du Nord en deuxième position dans la liste des zones les plus vulnérables aux risques climatiques à l’échelle mondiale.
Selon ce rapport, les catastrophes naturelles sont passées de trois en moyenne par an dans les années 1980 à quinze en 2006. Et sur les 276 catastrophes naturelles répertoriées ces vingt-cinq dernières années, 120 se concentrent dans la période 2006-2011. Les plus fréquentes sont les inondations et les érosions qui affectent particulièrement les villes côtières alors qu’elles concentrent une part importante du PIB des pays arabes. Les auteurs de l’étude prévoient une augmentation des populations d’Alexandrie, Casablanca et Tunis, aujourd’hui de 10 millions à 15 millions en 2030, alors que le niveau de la mer devrait, à la même date, augmenter de 20 cm.
Pour faire face à cette menace grandissante, les gouvernements ont donc le choix entre ne pas construire dans les zones menacées et construire en prévenant les risques naturels et climatiques selon le rapport coût/ bénéfices le plus adéquat. La prévention passe par la prise en compte de l’évolution de la situation climatique, l’amélioration de l’information du public, des systèmes d’alerte rapide et de communications ainsi que la construction d’infrastructures de protection et de drainage. Le rapport de la Banque Mondiale propose de nouvelles règles d’urbanisme telles que la construction d’infrastructures de transports pour détourner l’urbanisation d’une zone dangereuse vers des zones plus sûres.
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