Al Wefaq, le principal groupe d’opposition à Bahreïn, a affirmé qu’un de ses membres a été condamné mardi à une peine de six mois d’emprisonnement pour avoir posté un tweet dénonçant la corruption lors des élections au cours de novembre dernier.
D’après la presse locale, il s’agit de Jamil Kazem, un ex-député qui est actuellement le président du conseil consultatif d’Al Wefaq. Selon cet opposant, le gouvernement a versé des pots-de-vin pour soutenir des candidatures lors des dernières législatives. Pour la formation d’opposition dont M. Kazem est issu, cette condamnation n’est rien d’autre qu’une «vengeance politique », comme mentionné par voie de communiqué. Al Wefaq a également indiqué que le président de son conseil consultatif était le représentant de l’opposition lors du dialogue national lancé à partir de juillet 2011. De l’avis de ce parti, cette initiative n’a pas encore donné de résultat concret. Selon Al Wefaq, la peine infligée à M. Kazem prouve que « le régime ne croit pas au dialogue mais en des procédures arbitraires dirigées contre tous ceux qui ne partagent pas ses opinions ».
Ces derniers temps, cette organisation d’opposition, semble faire l’objet d’un acharnement. Depuis fin octobre dernier, elle s’est vue interdite de toute activité pour une durée de trois mois. Son dirigeant Ali Salmane, détenu depuis fin décembre, est accusé d’incitation à un changement de régime. Pour rappel, Al Wefaq avait boycotté le dernier scrutin législatif pour « réclamer des réformes démocratiques et mettre un terme au monopole du pouvoir de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.
Depuis février 2011, Bahreïn est déstabilisé par les protestations de la majorité chiite, qui milite pour l’instauration d’une monarchie constitutionnelle.
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