Dans deux situations différentes ayant en commun « le Prophète », l’attitude de la Mauritanie apparaît versatile pour les critiques.
En effet, Saad Ould Louleid, leader au sein de l’Initiative pour la résurgence abolitionniste (IRA), a trouvé injustifié le soutien de la Mauritanie à la France dans un contexte où le Prophète a été caricaturé, alors que Mohamed Cheikh Ould Mohamed Mkheitir, accusé d’apostasie, a été condamné à une peine de mort.Ce dernier se serait référé à certains faits historiques datant de l’époque du Prophète rapportés par des érudits musulmans pour raisonner un groupe social par rapport à son attitude vis-à-vis d’un autre. Selon lui, la caste des « Zawayas » ou marabouts, se sert de ces faits pour établir sa domination sur la caste des « Forgerons » dont il est lui-même issu.
Pour certains critiques comme le leader de l’IRA, il s’agit d’un outrage pur et simple qui a touché la dignité et la foi des musulmans, en particulier l’Oumma du Prophète.
Dans le cas des attentats perpétrés contre la France la semaine dernière, le Maroc s’est inscrit dans cette dynamique de dénoncer les atteintes au Prophète en ne prenant pas part à la marche organisée le dimanche dernier et à laquelle a participé un grand nombre de dirigeants de plusieurs Etats.
Pour l’heure, la Mauritanie ne s’est pas encore prononcée sur la question du Prophète et s’est inscrite dans une dynamique de dénonciation des actes terroristes. Certainement, les débats sur la question referont surface quant les esprits seront plus apaisés par rapport au choc suscité par les crimes au nom de la religion. Nouakchott garde une ligne qui traduit bien sa pensée par rapport aux événements en cours.
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