Le Pentagone a annoncé le déploiement de 400 soldats pour l’entraînement de troupes rebelles syriennes. L’initiative américaine est présentée par Damas, qui ne fait aucune distinction entre des groupes djihadistes comme l’Etat islamique et le Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et l’opposition non islamiste, comme un soutien au terrorisme.
Le programme d’entraînement commencera dès le mois de mars prochain et la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar se sont déjà proposés pour abriter les camps. Cet entraînement est prévu pour une durée de trois ans et les Etats-Unis estiment qu’il devrait profiter à un total de plus de 5 000 rebelles dès la première année. Les Etats-Unis affirment avoir pris leurs précautions, que les rebelles qui doivent bénéficier l’entraînement sont bien modérés et n’ont aucun lien avec Al-Qaïda ou l’Etat islamique. Officiellement, le but de cette formation est d’entraîner les rebelles syriens modérés de manière à les rendre plus efficace dans leur lutte sur le terrain contre les groupes djihadistes qui sont beaucoup plus présents. Le Pentagone estime à au moins 15 000 le nombre de combattants nécessaires sur le terrain nécessaire pour reprendre certaines contrôlées par l’Etat islamique dans l’est de la Syrie. L’annonce américaine marque également un véritable dans la lutte des Etats-Unis contre l’Etat islamique car, jusque-là, Washington avait plutôt concentré son attention sur l’Irak.
L’annonce de ce programme d’entraînement en Syrie intervient quelques jours après une rencontre entre des hauts responsables américains et des dirigeants de l’opposition et de la société civiles syriennes à Istanbul. Il est vu d’un mauvais œil par Damas, car peu importe la raison officielle de leur entraînement, les rebelles syriens modérés n’ont aucune raison de faire une distinction sur le terrain entre les groupes djihadistes et les troupes fidèles au régime de Bachar al-Assad.
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