Comme rapporté samedi dernier par l’agence officielle BNA, Bahreïn a décidé de déchoir de leur nationalité pas moins de 72 citoyens qui « ont nui aux intérêts du royaume ».
A en croire le même organe de presse, cette décision entre dans le cadre des dispositions prises pour « préserver la sécurité et la stabilité et lutter contre les dangers et les menaces terroristes ». L’identité des citoyens en question a été publiée par la BNA. Et de préciser que « les autorités compétentes au ministère de l’Intérieur prendront les dispositions nécessaires pour mettre en œuvre cette décision ».
Selon le ministre bahreïni de l’Information, Issa al-Hammadi, « la plupart » des personnes dont la nationalité a été retirée « se trouvent à l’étranger et peuvent faire opposition auprès de la justice ». Il a également précisé que les déchus de nationalité « ne représentent pas un seul courant terroriste », voulant vraisemblablement insinuer qu’ils ne se sont pas tous de la même confession. D’après M. Hammadi, « l’appartenance à des cellules et des groupes terroristes », « le financement d’actes terroristes », « l’incitation à un changement du régime par la force » et « la propagation des idéologies déviantes » figurent parmi les raisons ayant milité pour cette décision qui a fait l’objet d’un décret.
C’est depuis 2013 que la législation bahreïnie prévoit le retrait de la nationalité parmi les sanctions dont sont passibles les autres d’actes qualifiés de « terroristes ». Pour Al-Wefaq, la principale formation d’opposition chiite, cette disposition légale s’est transformée en « arme » que le pouvoir en place utilise pour « punir les opposants ». Ce parti a souligné par voie de communiqué que « la plupart de ceux qui ont été déchus de leur nationalité samedi sont des opposants en exil ». La même source a également indiqué que cette liste comprend également les noms « de combattants à l’étranger qui auraient des liens avec Daesh ».
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