William Schabas, le canadien à la tête de la commission chargée par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies d’enquêter sur la guerre à Gaza a annoncé hier lundi sa démission dans une volonté de ne pas « entraver la publication du rapport d’enquête ».
Cette commission d’enquête avait été mise sur pied pour mener des investigations sur les éventuelles violations du droit international commises lors de l’offensive israélienne « Bordure Protectrice » dans l’enclave palestinienne à l’été 2014. Mais son chef William Schabas avait été immédiatement accusé de partialité par Israël après qu’il ait travaillé en 2012 pour l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) en tant que consultant et ait été payé 1 300 dollars pour avoir rédigé une note juridique. Il a par ailleurs été accusé d’avoir déclaré que le Hamas ne devait pas être désigné comme un groupe terroriste, ce qu’il a nié dans une interview pendant laquelle il a toutefois refusé de qualifier le mouvement islamiste palestinien de terroriste.
La démission avec effet immédiat de William Schabas ne semble cependant pas suffire aux autorités israéliennes. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que le rapport en cours de la commission et dont la publication est prévue pour le mois de mars prochain devait être ignoré. Le Conseil des droits de l’Homme qui a mandaté la commission est présenté comme un organe anti-israélien par le Premier qui affirme qu’il a pris en 2014 plus de décisions contre Israël que contre l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord confondus. Dès le départ, Benjamin Netanyahu avait annoncé son intention de ne pas coopérer avec cette commission qui avait déjà selon lui des « résultats pré-définis ».
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