Citée dimanche par l’agence de presse IMA, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Marzieh Afkham a démenti les informations du Wall Street Journal, selon lesquelles le guide suprême iranien aurait récemment répondu à une lettre du président américain Barack Obama. Cette lettre porterait sur une éventuelle coopération entre les deux pays dans la lutte contre l’Etat islamique.
La lettre de Barack Obama à l’ayatollah Ali Khamenei remonterait à novembre dernier. Le contenu de cette lettre n’ayant pas été divulgué, les suppositions sont allées bon train. Les plus importantes d’entre elles porteraient sur une coopération entre Téhéran et Washington dans la lutte contre l’EI. L’arrêt de la progression du groupe djihadiste sunnite, qui menace la survie de l’Etat irakien qui entretient des relations étroites avec Téhéran, est dans l’intérêt commun des Américains et des Iraniens, pourant ennemis depuis la révolution islamique de 1979. Citant un diplomate iranien, le Wall Street Journal a affirmé que le Guide suprême de la Révolution islamique a répondu au président américain et que cette réponse était respectueuse mais évasive.
La marge de manœuvre des autorités iraniennes est très étroite. Le gouvernement du président modéré Hassan Rohani bénéficie pour le moment du soutien de l’Ayatollah Ali Khamenei dans ses tentatives de rapprochement avec l’Occident et dans les négociations en cours avec les grandes puissances sur son programme nucléaire controversé.L’hebdomadaire conservateur Noh-e Day, qui a publié des articles jugés trop critiques envers les négociateurs iraniens accusés de faires trop de concessions, a été fermé sur décision de l’Observatoire des médias iraniens. Mai même s’il est pour le moment accepté, ce rapprochement avec l’ennemi américain a tout intérêt à ne pas être trop rapide.
Poster un Commentaire