L’agence de presse qatarie QNA a rapporté mercredi, le rappel par le Qatar de son ambassadeur au Caire pour consultations. Le différend entre Doha et le Caire est lié aux raids aériens menés par l’armée égyptienne en Libye après avoir pilonné lundi des positions du groupe Etat islamique en Libye en représailles à la décapitation de 21 coptes égyptiens par les djihadistes.
Lors d’une réunion de la Ligue arabe au Caire, et selon un responsable du ministère qatari des Affaires étrangères, cité par l’agence QNA, Doha aurait exprimé ses réserves au sujet de la décision unilatérale de l’Egypte de mener des raids en Libye sans consulter les autres pays arabes . La remarque a été très mal prise par l’Egypte dont l’ambassadeur au sein de la Ligue arabe Tarek Adel a aussitôt accusé le Qatar, comme le font beaucoup de médias au Caire, de soutenir le terrorisme et de s’isoler des autres pays arabes.
Cette nouvelle querelle diplomatique entre l’Egypte et le Qatar met en danger le rapprochement initié en décembre dernier par les deux pays. Le soutien fourni par Doha aux Frères musulmans a été à l’origine d’une brouille entre les deux pays qui s’est étalée sur 18 mois. Le Qatar a été le plus fervent des alliés de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi issu de la confrérie des Frères musulmans qui a été écarté du pouvoir par les militaires en juillet 2013, ce qui a tendu ses relations avec les autres pays arabes. Ce n’est qu’en novembre dernier que le Qatar est parvenu à se réconcilier avec ses voisins du Golfe qui lui reprochaient d’avoir soutenu les révoltes du Printemps arabe de 2011.
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