Les festivités du Nouvel An chinois ont mis en lumière les difficultés logistiques auxquelles est confrontée la Chine. Les quarante jours que dure cette période de fêtes posent un défi logistique incommensurable pour les autorités du pays.
L’année de la chèvre a commencé mercredi mais la période des fêtes, appelée Chunyun, a déjà commencé le 4 février et doit prendre fin le 16 mars prochain. Les Chinois profitent de cette tradition qui remonte au temps de Mao Tsé Toung pour se retrouver en famille ce qui entraîne un monstrueux exode urbain. Entre les différents moyens de transports, de l’avion au train en passant par le bus, la voiture ou encore la moto, le ministère des Transports a prévu, rien que par train, 2.8 milliards de déplacements individuels dont 266 millions de trajets.
En moyenne, les gares chinoises devraient accueillir 6.8 millions de passagers chaque jour. Les cartes interactives élaborées par Baidu, le « Google chinois », montrent que, du nord au sud, Pékin, Shanghai et Canton sont les plus gros points de départ en vacances. Malgré les efforts d’urbanisation du pays, la Chine ne dispose pas encore des infrastructures suffisantes pour gérer de manière satisfaisante cet afflux.
D’ici 2020, la Chine devrait atteindre 800 millions de citadins. Actuellement, le pays compte 52.6% d’urbains. Et au moins une personne sur cinq vivant dans les plus grandes villes du pays est un migrant, ce qui, associé aux vastes étendues qui constituent le pays, suffit à expliquer l’afflux migratoire considérable à cette période de l’année. Le gouvernement chinois a été poussé à annoncer l’année dernière un meilleur encadrement de la délivrance des permis de résidence ruraux en ville créés sous Mao Tse Toung pour réguler l’afflux des paysans dans les villes.
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