En Egypte, la Haute Cour constitutionnelle a décidé de reporter les élections législatives. Cette juridiction a décrété anticonstitutionnelles certaines dispositions légales portant sur l’organisation de ce scrutin.
Parmi les articles jugés anticonstitutionnels figure, entre autres, celui traitant le découpage des circonscriptions électorales. En effet, dans la nouvelle Constitution du pays des pharaons, il est clairement mentionné que les circonscriptions doivent correspondre au poids relatif des électeurs, bien que cette disposition laisse une certaine marge de manœuvre.
En théorie, il faut parvenir à réunir 131 000 électeurs par siège. La Haute Cour égyptienne a donc conclu que cette marge a été franchie par la loi. Du fait de cette décision, la commission électorale n’a pas eu d’autre choix que de reporter les élections législatives au printemps prochain.
D’après son porte-parole, le juge Omar Marwan, « cette institution s’est d’ores et déjà mise à travailler sur la définition d’un nouveau calendrier ». A présent, la commission électorale reste en attente de l’amendement de la loi organisant les élections législatives suivant les recommandations de la Haute Cour constitutionnelle. A ce propos, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a demandé à son gouvernement que ces dispositions soient amendées dans un délai maximal d’un mois.
Pour l’heure, le dirigeant égyptien demeure grand législateur jusqu’à l’élection d’un Parlement . De quoi donner du grain à moudre à ses détracteurs, qui l’accusent notamment de chercher à détenir le pouvoir absolu. Des critiques qui pourraient défavoriser l’Egypte alors que le pays s’apprête à abriter une grande conférence économique dans l’optique d’attirer des investisseurs étrangers.
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