Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait s’exprimer mardi pour la troisième fois devant le Congrès et achever de creuser le différend qui l’oppose au président Barack Obama sur la politique américaine envers l’Iran.
Sans surprise, le Premier ministre israélien devrait dénoncer devant le Congrès des Etats-Unis l’accord sur le nucléaire iranien que Washington veut conclure avec Téhéran à la fin du mois. Lundi déjà, B.Netanyahu avait torpillé cet accord devant 16 000 délégués du groupe de pression pro-israélien Aipac, affirmant qu’il « pourrait menacer la survie d’Israël ».
Le même jour, dans un entretien à Reuters, Barack Obama accusait Benjamin Netanyahu de s’être trompé par le passé sur le bien-fondé de l’accord définitif que le 5+1 tente de sceller avec l’Iran, se basant sur les acquis de l’accord provisoire signé en novembre 2013et qui avait gelé une partie des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée partielle des sanctions, ce qui a donné tort aux inquiétudes du Premier ministre israélien. Au moment de l’adresse solennelle de Netanyahu au Capitole, le secrétaire d’Etat américain John Kerry et son homologue iranien Mohammad Javad Zarif étaient en train de négocier en Suisse la dernière ligne droite vers u règlement définitif censé encadrer le programme nucléaire de la République islamique.
La présence de Benjamin Netanyahu aux Etats-Unis fait suite à une invitation du président républicain de la Chambre des représentants John Boehner, sans informer la Maison Blanche. Avec le discours de mardi, Benjamin Netanyahu deviendra avec Winston Churchill le seul dirigeant étranger à s’être exprimé à trois reprises devant le Congrès américain. Mais cette visite historique devrait achever de le brouiller avec Barack Obama, avec qui il entretenait déjà des relations tendues. Son invitation n’ayant pas respecté les usages du protocole, le président américain a exclu de rencontrer le Premier ministre israélien. Mais des deux côtés, l’on se félicite également de l’amitié entre les deux pays qui, malgré les désaccords du moment, devrait se renforcer à l’avenir.
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