Syrie : John Kerry estime incontournables des négociations avec Bachar al-Assad

U.S. Secretary of State Kerry arrives for a meeting with Egyptian Foreign Minister Shoukry on the sidelines of the Egypt Economic Development Conference in Sharm el-SheikhDans une interview accordée dimanche à CBS News, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a affirmé la nécessité pour les Etats-Unis de négocier avec le président Bachar al-Assad pour une transition politique en Syrie. Cette déclaration confirme le changement de cap de la position américaine dans la gestion de la crise syrienne du fait de l’apparition de l’EI, un ennemi commun.

John Kerry a affirmé dans cette interview que les Etats-Unis avaient toujours voulu négocier avec Bachar al-Assad dans le cadre du processus de Genève et que plusieurs autres pays étaient en train d’explorer comme les Etats-Unis les moyens de faire pression sur le président syrien pour l’amener à la table des négociations et ainsi relancer le processus diplomatique pour mettre fin au conflit. Ces déclarations du secrétaire d’Etat américain tranchent avec la position habituelle de l’administration Obama qui répète à cor et à cri que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité et doit partir.

Juste après la diffusion de l’interview de John Kerry, la porte-parole du département d’Etat américain a expliqué que les propos du secrétaire d’Etat ne se rapportaient pas spécifiquement à la personne du président syrien mais plutôt au régime en général dont des membres doivent être présents dans ce processus. Malgré le fait qu’elle ne soit plus aussi ferme qu’avant, l’opposition syrienne a réagi sur Twitter aux déclarations du secrétaire d’Etat américain en rappelant que le renversement du régime syrien et de son appareil sécuritaire était une demande fondamentale de la révolution pour toute solution politique à venir et était également le but premier de tout processus de négociation.

La diplomatie est au point mort dans la recherche d’une solution politique au conflit qui déchire la Syrie cinq ans maintenant depuis l’échec des discussions de Genève I et Genève II, l’an dernier, entre une délégation du gouvernement syrien et des représentants de l’opposition.

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