Les quatre principaux partis arabes israéliens ont décidé de former une réunion inédite appelée la « Liste arabe commune » pour les élections législatives de mardi prochain. Les sondages prédisent que cette coalition pourrait arriver en troisième position et se retrouver en situation d’arbitre lorsque l’heure sera venue de former une coalition capable de gouverner.
Habituellement, les partis arabes remportent 11 sièges à la Knesset, le parlement israélien, qui en compte 120. Depuis la création de l’Etat d’Israël, jamais aucun d’entre eux n’est entré dans un gouvernement ou n’a même demandé à en faire partie. Mais les sondages affirment que l’union de ces partis pourrait obtenir au scrutin de mardi prochain de 13 à 15 sièges à la Knesset, ce qui les placerait en troisième position. Certes, le chef de file de la liste commune Ayman Odeh que assure que sa formation restera fidèle à la tradition des partis arabes en ne s’associant à aucun gouvernement après les législatives, quel que soit le vainqueur. Mais il pourrait contribuer à décider de l’issue de celui-ci s’il suggère au chef de l’Etat, comme il est pressenti, de charger le candidat de centre-gauche Isaac Herzog de former un gouvernement, plutôt que Benjamin Netanyahu.
La communauté arabe israélienne représente 20% de la population du pays. Bien que la législation israélienne leur garantisse l’égalité des droits avec les Juifs, la plupart d’entre eux ont souvent le sentiment d’être des citoyens de seconde zone. Ils se plaignent régulièrement de subir un traitement qu’ils jugent inéquitable, que ce soit dans l’accès aux services ou dans l’octroi d’allocations pour l’éducation, la santé ou le logement. Plus d’un Arabe israélien su deux vit sous le seuil de pauvreté. Une union des partis devrait donc permettre une meilleure défense de leurs droits.
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