La mouvance islamiste Boko Haram a encore une fois fait parler d’elle jeudi en attaquant deux villages nigériens, des agressions qui auraient fait plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés.
Des sources proches des services de sécurité nigériens ont déploré jeudi la mort de quarante civils dans les récentes exactions commises par les combattants djihadistes de Boko Haram. Ces agressions meurtrières ont eu lieu dans deux localités de la région de Diffa aux portes de l’île de la Komadougou Yobé, et plus précisément dans le village de Keskourou.
Ces nouvelles attaques interviennent après le double attentat suicide qui a frappé la capitale Tchadienne lundi dernier, faisant 33 morts et une centaine de blessés. Les spécialistes estiment par ailleurs que cette deuxième opération transfrontalière d’ampleur menée par le groupe djihadiste nigérian Boko Haram en moins d’une semaine est un signe annonciateur de l’élargissement du champ d’action du groupe islamiste.
Depuis de nombreuses années, Boko Haram sévissait principalement dans le nord-est du Nigeria et dans la région du Lac Tchad. Ces derniers mois, la secte islamiste a commencé à s’attaquer à des régions en dehors de sa zone géographique initiale.Pour beaucoup, la menace terroriste du groupe islamiste Boko Haram s’amplifie. Elle touche dorénavant des villes et villages éloignés de plusieurs centaines de kilomètres de la région du lac Tchad. Les Etats de la région se sentent obligés de prendre des mesures spéciales afin de stopper l’avancée de la mouvance djihadiste.
En représailles à de précédentes attaques, les pays de la région du lac Tchad : Niger, Nigeria, Cameroun, Bénin et Tchad, s’étaient alliés militairement en créant une force régionale à même de s’opposer à l’avancée de Boko Haram. Mais face à ces nouvelles attaques, les populations locales s’interrogent sur les réelles aptitudes de cette force régionale à stopper Boko Haram dans sa folie meurtrière.
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