Le sanctuaire de Tabgha, construit sur le site présumé où le Christ aurait procédé à la multiplication des pains et qui est un haut lieu du christianisme, a été endommagé par un incendie. La piste s’oriente vers un acte de haine religieuse commis par des activistes d’extrême-droite.
L’incendie s’est déclaré dans la nuit de mercredi à jeudi. Deux pièces du complexe entourant l’église de la Multiplication sur la rive nord-ouest du lac de Tibériade ont été ravagées par le sinistre, mais l’église elle-même n’a pas été atteinte. Deux personnes qui se trouvaient dans le bâtiment au moment de l’incendie ont été transférées à l’hôpital pour avoir inhalé de la fumée. Un graffiti, peint en grand et en rouge, a été laissé sur l’un des murs du complexe, vraisemblablement par les auteurs de l’incendie. Il représente un passage d’une prière en hébreu biblique qui appelle à l’élimination d’Israël des idoles païennes.
Il n’en fallait pas plus pour que les soupçons se dirigent vers des activistes d’extrême-droite ou des colons qui se livrent depuis des années, en Israël comme dans les Territoires palestiniens, à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l’armée israélienne, sous le label « le prix à payer ». En l’espace de quelques heures, la police israélienne a interpelé dans les environs immédiats du site saccagé seize jeunes juifs originaires de colonies de Cisjordanie, dont dix vivent à Yitzhar, réputé comme un bastion radical situé sur les hauteurs de Naplouse et où certains colons ont déjà été impliqués dans des actes de haine. Ils ont été rapidement relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. L’enquête se poursuit.
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