Les Etats-Unis et la Coalition internationale qu’ils dirigent sur les fronts syrien et irakien sont depuis plusieurs jours, sous le feu des critiques, après la mort de dizaines de civils dans des raids menés autour de Minbej et la décapitation d’un enfant par un groupe rebelle soutenu par les Etats-Unis.
Les autorités américaines ont annoncé l’ouverture d’enquêtes dans les deux affaires et déclaré que leur soutien au groupe rebelle en cause pourrait être reconsidéré.
La mort mardi à l’aube d’au moins 56 civils dont 11 enfants selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, suite à des bombardements de la coalition dans le village d’al-Toukhar, près du fief djihadiste de Minbej, est incontestablement la plus grosse « bavure » de la coalition internationale en 22 mois d’opérations dans le ciel syrien. Le drame est repris par la propagande de l’Etat islamique selon laquelle il ne serait pas le premier du genre avec un total de 374 civils qui auraient trouvé la mort à Minbej sous les bombes occidentales depuis le 1er juin.
Dans le même temps, une vidéo diffusée mardi sur les réseaux sociaux a choqué le pays. Elle montre des combattants rebelles décapitant un jeune garçon âgé de 13 ans au plus. Ces rebelles seraient des combattants du groupe Noureddine al-Zinki, catalogués comme «modérés» et longtemps soutenus par les Etats-Unis, mais accusés de longue date de ternir l’image de la rébellion.
Ce groupe figure aux côtés de quatre autres, dont le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, dans la liste des rebelles islamistes accusés au début de ce mois par Amnesty International d’être derrière «une effrayante vague d’enlèvements, de tortures et d’exécutions sommaires».
Ces affaires pourraient bien entacher l’action de la coalition anti-Etat islamique en Syrie.
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