Le Parlement israélien a adopté hier mardi, en première lecture, un projet de loi permettant à la Justice de supprimer des contenus considérés comme incitant à la violence mis en ligne par des réseaux sociaux comme Facebook ou YouTube.
Le projet de loi doit encore être examiné en deuxième et troisième lecture avant d’être adopté définitivement.
Le texte tel qu’approuvé par la Knesset, est soutenu par les ministres de la Justice, Ayelet Shaked et de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan. Il autorise le tribunal à ordonner à des sites comme Facebook, YouTube ou des moteurs de recherche comme Google de supprimer certains contenus.
Le «projet de loi Facebook», comme il est connu dans le pays, précise que le gouvernement se chargera d’émettre une lettre alertant les réseaux sociaux d’un contenu spécifique et que c’est à ces derniers que reviendra la décision de suspendre éventuellement le contenu, dans le cas d’une refus, le gouvernement est autorisé à faire appel auprès des tribunaux du pays pour ordonner aux sites internet de supprimer l’annonce publiée dans les 24 heures.
Les autorités israéliennes espèrent à travers cette nouvelle loi, se doter d’un mécanisme qui leur permettrait d’agir immédiatement pour retirer d’Internet des contenus représentant «un danger réel pour la sécurité d’un individu, la sécurité du public ou la sécurité du pays», en appelant à «des actes de terrorisme et de meurtre».
Les autorités d’Israël affirment que les attaques commises depuis octobre 2015, par des Palestiniens isolés contre des Israéliens, civils et militaires, ont été souvent, motivés par des messages postés sur Internet.
L’Etat hébreu a tenu en 2016, des discussions sur cette question, avec des responsables de Facebook et en septembre, la ministre de la Justice Ayelet Shaked avait affirmé que le géant américain avait supprimé 95% des publications qu’Israël lui avait demandé de retirer.
En revanche pour les Palestiniens et l’Institut pour la démocratie en Israël, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une nouvelle censure des libertés d’expression et d’un nouveau moyen pour museler les Palestiniens qui combattent l’occupation sioniste et mènent la lutte pour un Etat palestinien libre et indépendant.
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