Tel-Aviv et Téhéran se montrent fermes sur leurs implications en Syrie

L’ambassadeur israélien à Moscou, Harry Koren, a fait savoir à travers les médias russes, que son pays entendait poursuivre ses frappes visant des cibles iraniennes en Syrie, au risque de s’attirer les foudres de la Russie et les représailles de la République islamique d’Iran.

Pour l’Etat hébreu, l’objectif de ces frappes est d’empêcher un renforcement des positions iraniennes en territoire syrien. Israël considère que l’Iran, qui profère constamment des menaces à son encontre, est en train d’étendre son influence dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient, et notamment en Syrie.

Peu avant cette déclaration, l’Iran avait promis de riposter à la récente frappe aérienne contre une base militaire en Syrie, attribuée lundi par l’Iran, la Syrie et la Russie à Israël, et dans laquelle au moins quatre conseillers militaires iraniens avaient trouvé la mort. Israël, qui a mené de nombreux raids contre des cibles en Syrie, ces dernières années, s’est refusé à tout commentaire sur les dernières frappes.

Cette joute verbale belliqueuse entre l’Etat hébreu et la République islamique est loin d’être la première du genre. Mercredi soir, lors de la cérémonie officielle à Jérusalem à l’occasion de la journée du souvenir de la Shoah, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait averti l’Iran de ne pas tester la détermination d’Israël et réitéré ses critiques contre l’accord sur le programme nucléaire iranien conclu entre Téhéran et les grandes puissances occidentales et qui a permis la levée partielle des sanctions internationales imposées à l’Iran.

Ali Shirazi, le conseiller principal du Guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei, a répondu à ces déclarations par la menace «d’effacer de la terre Tel-Aviv et Haïfa» si Israël venait à attaquer l’Iran.

Le conflit syrien et l’implication de l’Iran a ravivé les tensions entre Téhéran et Tel-Aviv. L’Iran ne reconnaît pas l’existence d’Israël qui considère l’Iran comme une menace existentielle et dénonce régulièrement le soutien de Téhéran au Hezbollah libanais et au régime syrien de Bachar Al-Assad.