Au terme de dizaines d’auditions, la commission d’enquête parlementaire (CPI) sur la crise de Covid-19 a reproché à l’exécutif brésilien d’avoir «délibérément exposé» ses concitoyens à «une contamination de masse».
Cette instance a approuvé mardi le rapport à charges bouclé après six mois d’investigations, qui appelle à l’inculpation du chef de l’Etat brésilien, Jair Bolsonaro, pour neuf crimes, dont un «crime contre l’humanité».
Sept des 11 sénateurs ayant dirigé les travaux de la CPI se sont prononcés en faveur du rapport d’environ 1.200 pages, qui recommande l’inculpation du président d’extrême-droite. Au terme du vote, ces élus ont rendu hommage à quelques 606.000 citoyens brésiliens morts des suites du Covid-19 en observant une minute de silence.
Le même rapport recommande également l’inculpation de près de 80 personnes, dont des ministres, d’anciens ministres, des chefs d’entreprises, ainsi que les trois fils aînés du président Bolsonaro, tous des parlementaires.
A présent, la CPI va transmettre le texte au parquet, seule instance compétente pour inculper de manière effective les personnes incriminées dans le rapport.
De l’avis de certains experts, il est peu probable que Jair Bolsonaro soit inculpé, étant donné que cette décision revient au procureur général Augusto Aras, un de ses alliés. Néanmoins, le «crime contre l’humanité» pourrait être jugé au niveau de la Cour Pénale Internationale (CPI).
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