
Malgré une situation budgétaire présentée comme stable par le gouvernement, l’opposition angolaise a vivement critiqué le Compte Général de l’État pour 2023, adopté uniquement grâce aux voix du MPLA, parti au pouvoir.
Article
Le Parlement angolais a adopté le 21 mai le Compte Général de l’État (CGE) pour l’année 2023, avec le soutien exclusif des 104 députés du MPLA, parti majoritaire. Les 63 députés de l’UNITA, principal parti d’opposition, ont voté contre. La FNLA, le PRS et le PHA se sont abstenus, totalisant cinq voix.
Pour le MPLA, ce budget témoigne de progrès en matière de gouvernance budgétaire. La députée Maria Idalina Valente a salué un excédent de 1,3 % du PIB et un solde primaire « robuste », facteurs renforçant la crédibilité de la politique fiscale dans un contexte économique encore tendu.
L’opposition, elle, se montre sceptique. La députée Anabela Sapalalo (UNITA) a dénoncé des priorités « totalement détournées », rendant selon elle impossible toute relance durable. Le député Fernando Dinis (PHA) a pointé l’absence de justice distributive et l’aggravation de la dette publique, sans bénéfices sociaux concrets, notamment pour les jeunes et les femmes.
La secrétaire d’État au Budget, Juciene Cristiano dos Santos, a précisé que les recettes de l’État ont atteint 20,33 billions de kwanzas (19,5 milliards d’euros), pour des dépenses de 20,1 billions (19,4 milliards d’euros), en hausse de 22 % par rapport à 2022. L’excédent budgétaire global s’élève à 235,57 milliards de kwanzas (226 millions d’euros).
Le gouvernement y voit le début d’un nouveau cycle de réformes structurelles, axé sur la mobilisation des ressources internes et la gestion durable de la dette.
Poster un Commentaire