
Le président de la Coalition Alliance Démocratique (CAD), Manecas Daniel, a annoncé qu’il se rendra volontairement à la justice mozambicaine le 10 juin prochain pour répondre aux accusations de conspiration contre la sécurité de l’État. Lors d’une conférence de presse en ligne, le leader politique a nié toute implication dans un coup d’État présumé, affirmant n’avoir « jamais été militaire » ni « manié une arme ».
Manecas Daniel est introuvable depuis l’arrestation, le 23 avril, de Justino Mondlane, membre de la CAD, accusé de complot contre l’État. Selon un mandat émis par le Tribunal judiciaire de Maputo, Mondlane ferait partie d’un groupe soupçonné de vouloir « renverser l’État de droit par la violence ». Le nom de Daniel figurerait parmi les personnes visées par l’enquête.
Face à ces allégations, le président de la CAD appelle à la transparence : « Je veux que la justice me montre les preuves : où sont les armes, les hommes entraînés, les plans ? ». Il estime que les accusations ne tiennent pas, rappelant qu’un coup d’État impliquerait nécessairement une organisation militaire — ce qu’il nie catégoriquement.
La CAD avait soutenu la candidature de Venâncio Mondlane à la présidentielle, mais celle-ci avait été invalidée pour irrégularités. Mondlane a ensuite rejoint le parti Podemos, avant que ce partenariat ne vole en éclats après les élections.
Depuis les contestations électorales d’octobre 2024, le Mozambique est secoué par des manifestations ayant fait près de 400 morts selon la société civile, bien que le gouvernement n’en reconnaisse officiellement qu’une centaine. Un accord pour mettre fin aux violences a été signé le 23 mars entre Mondlane et le président élu, Daniel Chapo.
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