La menace d’une escalade militaire au Moyen-Orient initié par Israël et l’Iran n’a jamais été aussi sérieuse. C’est ce qu’insinuait la parution du quotidien israélien Haaretz d’hier et qui révélait les tentatives du Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et de son ministre de la Défense Ehoud Barak pour convaincre la majorité du gouvernement de lancer une attaque préventive contre l’Iran.
Depuis quelques semaines, des diplomates étrangers s’inquiétaient des préparatifs israéliens ajoutés à la déclaration mardi dernier de Benjamin Nétanyahou devant la Knesset, le Parlement israélien, de « possibles situations sensibles dans lesquelles Israël devra défendre ses intérêts de façon indépendante ». Ces différentes déclarations et publications dans la presse sont bien sûr à prendre avec des pincettes, mais ne sont pas à négliger pour autant. La pléthore de sanctions internationales imposées à l’Iran ne l’ont pour l’heure pas arrêté sur la voie de son programme nucléaire, pas plus que les différentes actions attribuées au Mossad israélien telles que l’assassinat dans des conditions mystérieuses ces deux dernières années d’au moins trois savants iraniens impliqués dans le programme nucléaire, le virus informatique Stuxnet qui a déréglé les centrifugeuses qui produisent de l’uranium enrichi ainsi que les explosions qui ont saboté des installations souterraines iraniennes en octobre 2010.
Cette crainte d’une escalade est renforcée par l’existence de précédents. En 1981, l’aviation israélienne avait détruit le réacteur irakien d’Osirak et plus récemment en 2007 une installation nucléaire secrète en Syrie.
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