L’ex-Premier ministre tchadien, Succès Masra a affiché le week-end écoulé de la sérénité face à la lourde condamnation que la justice infligée infligée à lui-même et à son parti, «les Transformateurs».
L’ancien haut fonctionnaire de la Banque panafricaine de développement (BAD) dit avoir confié les rênes de son parti à l’un de ses plus fidèles lieutenants, et appelle ses partisans à garder le calme après sa condamnation ce samedi 9 août «à 20 ans de prison ferme et une amende d’un milliard de francs CFA (environ 1.524.000 euros) pour incitation à la haine et à la révolte et complicité d’assassinat».
Le Conseil de Succès Masra qualifie cette décision judiciaire «d’instrumentalisation de la Justice pour régler des comptes politiques, et a promis d’épuiser toutes les voies de recours possibles afin d’obtenir justice».
«Notre client a été condamné sur la base d’un dossier totalement vide et d’une absence irréfutable d’une quelconque preuve», a martelé Francis Kadjilembaye, coordonnateur des avocats du camp Masra.
Cette décision lourde de la Justice tchadienne fait suite à la diffusion d’un message audio prononcé par Succès Masra en 2023, et appelant les «populations à s’armer», un appel qui aurait incité les populations de Mandakao, une localité de la région du Logone-Occidental, dans le sud-ouest du pays, «à commettre des attaques ayant causé la mort de 42 personnes le 14 mai 2025», ont soutenu des magistrats tchadiens.
La Justice tchadienne souligne que «les enquêtes ont révélé l’implication de M. Masra dans ces affrontements via la diffusion de messages haineux sur les réseaux sociaux, des messages qui auraient incité les populations à s’armer».
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