
La campagne pour la présidentielle du 12 octobre a officiellement démarré samedi 27 septembre au Cameroun. Durant deux semaines, les candidats vont tenter de convaincre les électeurs d’un pays où Paul Biya, au pouvoir depuis 43 ans, brigue un nouveau mandat à l’âge de 92 ans.
À Yaoundé, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a tenu l’un de ses premiers meetings, en l’absence du chef de l’État. Ses soutiens ont immédiatement pris la défense de son âge, cible récurrente des critiques de l’opposition. René Emmanuel Sadi, responsable régional de campagne, a déclaré : « L’âge n’est ni une tare ni une malédiction. Au contraire, c’est une bénédiction ».
Il a également fustigé l’inexpérience supposée des adversaires du président, estimant qu’« on ne peut prétendre diriger la République sans avoir exercé de responsabilités publiques ».
Pour le RDPC, l’absence de Paul Biya à ce lancement n’a rien d’anormal. « Un candidat ne peut pas être partout à la fois », a justifié Laurent Serge Etoundi, ministre et coordinateur départemental de campagne. Le parti affirme avoir mobilisé simultanément ses équipes dans les dix régions et dans les 360 communes du pays, martelant un message unique : le plébiscite de son candidat.
Ce premier jour de campagne confirme la stratégie du RDPC : défendre la longévité et l’expérience de Paul Biya face à une opposition qui, elle, mise sur le changement et le renouveau.
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