Un mois après l’investiture du président Michael Randrianirina, le Premier ministre Herintsalama Rajaonarivelo a présenté, mardi 18 novembre, devant l’Assemblée nationale, son programme de mise en œuvre de la politique générale de l’État. Il a détaillé les priorités urgentes du gouvernement de la Refondation, mais surtout le premier chronogramme officiel de la transition, qui doit conduire à l’élection présidentielle dans un délai d’environ dix-huit mois.
Selon ce calendrier, la concertation nationale débutera après le premier mois de transition et se poursuivra jusqu’au sixième. Les contributions recueillies permettront ensuite de réviser les textes législatifs et de réformer la Ceni entre le sixième et le douzième mois. Cette institution, chargée d’organiser les élections, avait été très contestée lors des précédents scrutins, la jeunesse mobilisée ayant même réclamé sa dissolution.
La présidentielle est prévue entre le quinzième et le dix-huitième mois, avant un transfert définitif du pouvoir à un nouveau gouvernement d’ici deux ans. Le Premier ministre n’exclut pas une éventuelle révision de la Constitution, tout en précisant que cette décision reviendra à la concertation nationale.
Herintsalama Rajaonarivelo a également insisté sur les priorités immédiates : la gestion des pénuries d’eau et d’électricité, la lutte contre la sécheresse, ainsi que l’appui aux populations en difficulté nutritionnelle dans le Sud et le Sud-Est. Il affirme vouloir rétablir un véritable État de droit et garantir un climat de confiance.
Son discours a été chaleureusement applaudi. Pour Lucien Ranarivelo, élu indépendant de Tsiroanomandidy, ce programme répond aux attentes de la population en matière de gouvernance, de lutte contre la corruption et d’ouverture du dialogue national.
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