Le scrutin présidentiel au Sénégal aura lieu pas plus tôt qu’en février 2012. Mais, d’ores et déjà, les Etats-Unis prennent leurs précautions, notamment, en interpellant ses ressortissants sur les risques de violences à l’occasion du processus électoral.
Lundi dernier, l’ambassade des Etats-Unis au Sénégal a rappelé aux citoyens américains qu’elle a demandé aux officiels américains de différer tout voyage « non-essentiel » vers le pays ouest-africain entre le 16 janvier et le 2 mars 2012. Pour cause, d’éventuels « troubles » liés au déroulement de « la présidentielle du 26 février 2012 ». Ce n’est pas tout, le même communiqué s’adresse également aux américains séjournant au Sénégal : ceux-ci sont enjoints à vérifier qu’ils possèdent un passeport en cours de validité, une invitation adressée aussi à leurs membres de familles.
La prévoyance des USA est certainement due, entre autres, aux manifestations violentes qui ont lieu le 23 juin dernier au Sénégal. Celles-ci ont même donné naissance à une coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile dite « Mouvement du 23 juin », laquelle s’oppose farouchement à la candidature de l’actuel président sénégalais, Abdoulaye Wade, pour un troisième mandat. C’est d’ailleurs le débat sur la recevabilité de sa candidature qui émaille l’actualité sénégalaise.
Quoi qu’il en soit, c’est l’image du Sénégal qui est la plus grande perdante dans tout cela. Ce pays était considéré comme un précurseur de la démocratie en Afrique et, de ce fait, un exemple pour tous les autres. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas : en 2007, la réélection de M. Wade a été amplement contestée par ses détracteurs et, pire, en 2012, la communauté internationale scrute un horizon sombre dans la perspective de la présidentielle au Sénégal.
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