Le plan draconien soumis par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou le 11 décembre dernier à son gouvernement, dans l’objectif de réfréner l’immigration clandestine, vient d’être soumis à la commission des affaires intérieures de la Knesset, le parlement israélien.
C’est depuis 2005 qu’Israël est confronté à l’immigration clandestine. Les dernières données officielles évoquent le nombre de 52 487 immigrants clandestins dont environ 85% proviendraient du Soudan et de l’Erythrée. Les membres du gouvernement Netanyahou se sont ralliés à l’argument du Premier ministre, la protection du caractère juif et démocratique d’Israël, et ont approuvé le plan proposé dont le coût tourne autour de 158 millions de dollars. Ce plan comprend la construction d’une barrière électronique le long des 240 kilomètres de frontières avec le voisin égyptien ainsi qu’un élargissement des structures d’accueil pour les réfugiés. Une autre mesure qui se veut encore plus dissuasive est un projet de loi actuellement examiné par le gouvernement qui condamnerait à trois ans d’emprisonnement tout travailleur clandestin pris en flagrant délit. De même, selon le même projet de loi, les employeurs israéliens qui recruteraient des immigrants subsahariens devraient s’acquitter de 20 000 dollars d’amende contre 1 200 actuellement.
Le plan proposé par le Premier ministre à son gouvernement, son approbation par celui-ci, et son examen par la Knesset ont pris de court de nombreuses ONG israéliennes. La présidente de l’Association de soutien aux travailleurs étrangers, Rehoute Michaeli, condamne un manque de transparence quant aux traitements des demandes d’asile.
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