« L’augmentation du nombre d’arrestations sur la route Nigéria – Malaisie est alarmante. Nous devons faire des sacrifices pour protéger l’image de notre pays et éviter les condamnations à mort de nos concitoyens à l’étranger pour des faits de trafic de drogue », déclarait Ahmadu Giade, le président de l’agence antidrogue du Nigéria (NDLEA). Celle-ci a décidé, hier mardi 27 décembre, de placer tous les vols en partance pour la Malaisie sous haute surveillance.
En raison du développement du trafic de drogue, beaucoup de Nigérians servent d’intermédiaires entre l’Afrique et l’Asie. Certains acheminent de la cocaïne ou des méthamphétamines de l’Afrique vers le continent asiatique, qui en demande de plus en plus. D’autres font l’inverse, c’est-à-dire, se rendent en Asie pour ramener de la drogue vers le continent noir. Dans ce cas, il s’agit, le plus souvent, d’héroïne provenant principalement d’Afghanistan ou du Pakistan. Mais, bien entendu, un tel itinéraire n’est pas exempt de tout contrôle policier. Ainsi, un nombre croissant de nigérians se font arrêter.
Comme le justifie M. Giade, « la forte augmentation du nombre d’arrestations sur cette destination et la nécessité d’empêcher les trafiquants d’introduire clandestinement de la drogue en Malaisie où le trafic de stupéfiants est puni par la peine de mort », a poussé les autorités nigérianes à renforcer les contrôles sur l’axe Nigéria – Malaisie. Rien qu’au cours de cette année 2011, pas moins de 21 trafiquants de drogue ont été arrêtés à l’aéroport international de Lagos. Paradoxalement, ceux-ci peuvent se considérer chanceux. Car, à l’instar de la Malaisie, bien d’autres pays asiatiques n’hésitent pas à exécuter les narcotrafiquants : c’est le cas en Indonésie ou en Arabie Saoudite. D’ailleurs, tout récemment, ce n’est qu’au bout d’âpres négociations que le gouvernement nigérian a pu empêcher l’exécution de 4 de ses ressortissants interceptés en Malaisie.
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