Centrafrique : l’ONU appelle à la vigilance avant un scrutin historique

À l’approche des élections générales prévues le 28 décembre, la République centrafricaine fait l’objet d’une attention particulière de la communauté internationale. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a exhorté les autorités et l’ensemble des acteurs politiques à garantir un processus électoral apaisé et crédible, dans un pays encore marqué par une instabilité sécuritaire persistante.

Dans une déclaration publiée mercredi, le chef de l’ONU a invité les Centrafricains à participer massivement à ce scrutin d’ampleur inédite, combinant élections présidentielle, législatives, régionales et municipales. Il a insisté sur la nécessité d’un déroulement « pacifique, inclusif et transparent », tout en mettant en garde contre toute action susceptible de raviver les violences ou de fragiliser la confiance dans le processus électoral.

Les élections municipales, organisées pour la première fois depuis 1988, constituent l’un des enjeux majeurs de ce rendez-vous politique. Leur absence prolongée a contribué à l’affaiblissement de l’administration locale et à une forte centralisation du pouvoir. Pour l’ONU, ces scrutins locaux représentent une étape clé du processus de paix et un pilier de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation signé en 2019.

Sur les plans sécuritaire et logistique, les autorités centrafricaines bénéficient de l’appui de la Minusca, déployée depuis 2014. La mission onusienne accompagne l’organisation des élections dans un contexte encore fragile, malgré des avancées récentes, notamment le désarmement de plusieurs groupes armés.

Si des progrès ont été enregistrés, une partie du territoire reste instable. Le scrutin du 28 décembre apparaît ainsi comme un test décisif pour la consolidation de la paix et de la gouvernance démocratique en Centrafrique.

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