Alors que la France est en proie à un chômage de plus en plus croissant, son Institut National des Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) vient de publier un rapport sur ce sujet. Et, selon celui-ci, les étrangers sont de loin plus affectés par cette situation que les français et les ressortissants de l’Union Européenne.
29 900. C’est le nombre de chômeurs qui s’est ajouté à leur longue liste au courant de novembre en France. Une catégorie qui a atteint, à présent, 2,8 millions de personnes, battant un record depuis 1999. Malgré cette triste performance, les français peuvent s’estimer heureux. Car, seulement 8,6 % des actifs d’entre eux sont sans-emploi. Ajouté à ceux-là les ressortissants de l’Union Européenne, ce taux grimpe à 9,1 %. Des chiffres qui sont peu significatifs comparés à ceux prévalant chez les non-ressortissants de l’Europe. Les actifs de ces derniers présentent un taux de chômage de 23,5 %, soit, quasiment le quart de cette population n’a pas accès à un quelconque emploi.
L’INSEE évoque plusieurs raisons pour justifier cet écart. Il y a, d’abord, un problème de qualification. En général, les français sont plus qualifiés que les non-ressortissants de l’Union Européenne. Beaucoup d’entre ceux-ci, d’ailleurs, possèdent des diplômes non reconnus en France. Ce qui est également un obstacle de taille. Autre cause, les étrangers ne peuvent prétendre à un emploi dans le public, qui est le plus grand pourvoyeur de postes comme dans tous les pays du globe terrestre. L’INSEE n’omet pas non plus la discrimination dont font l’objet les étrangers. On peut le voir clairement à travers cette statistique : alors que seulement 17,4 % des jeunes français de moins de 29 ans sont sans emploi, pas moins de 24,3 % des étrangers de la même tranche d’âge sont logés à la même enseigne. Et, c’est le cas dans toutes les générations.
Les fluctuations des taux de chômage entre français et étrangers sont aussi liés au secteur de l’emploi, qui peut lui-même être rattaché à des réseaux à l’instar de la famille. Cela induit une disparité du chômage suivant les nationalités. L’entrée dans la vie active joue également sur le taux de chômage.
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