« En vingt-trois ans de statistiques collectées par le réseau, c’est la pire année pour les saisies d’importance, une année terrible pour les éléphants ». Des déclarations de Tom Milliken, un des experts de Traffic, l’organisation non gouvernementale chargée de surveiller le commerce illégal de l’ivoire, qui faisait allusion au lourd bilan de 2011 en termes de braconnage de pachydermes.
En effet, durant l’année dernière, 13 saisies importantes ont été effectuées. Des chiffres de loin supérieur à ceux de 2010, année qui s’était clôturée avec … 6 saisies. Pire, ces statistiques ne reflètent certainement pas toute l’ampleur du problème. Car, Traffic ne prend en compte que des saisies opérées par des autorités et d’un poids de plus de 800 kg. Ainsi, selon le réseau de surveillance, au moins 23 tonnes d’ivoire ont été confisquées ; ce qui correspond au massacre de 2 500 éléphants. Parmi ceux-ci, certains vivaient fort probablement dans le bassin du Fleuve Congo en Afrique. Car, l’ivoire des éléphants des forêts est le plus prisé actuellement pour sa résistance et ses qualités en bijouterie.
Par ailleurs, l’analyse des endroits où les saisies s’effectuent le plus fréquemment a fourni quelques précieuses indications. Lors des principales confiscations en 2011, force était de constater que l’ivoire provenait des ports kényans et tanzaniens. La majeure partie de cette marchandise de contrebande était destiné à l’Asie – plus précisément, à la Chine et la Thaïlande -, continent où la demande de ce genre de produit explose. Et, la Malaisie a servi de transit dans 6 des 13 plus grosses saisies de 2011.
Poster un Commentaire