Un mois après sa publication en décembre, la traduction du rapport d’information du député socialiste français Jean Glavany sur la gestion au Moyen-Orient soulève une vague d’indignation en Israël, notamment en raison de la violence des mots employés par le parlementaire français pour décrire la politique de l’Etat hébreu en la matière.
Le rapport a été rédigé à l’intention de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale. Une équipe de parlementaires français s’est donc rendu une semaine dans la région et a rencontré des autorités israéliennes et palestiniennes, des diplomates ainsi que des ONG. Elle ainsi pu constater des difficultés de négociations sur la question de l’eau traitée par Israël comme une question militaire selon les dires d’un responsable d’une ONG internationale de promotion de la paix et du développement durable dans la région. La gestion de l’eau dans la région était l’un des éléments clés de l’accord d’Oslo II. Il avait été conclu que tout forage des sols devait faire l’objet d’une autorisation d’un comité mixte israélo-palestinien. Mais dans la pratique, selon Stéphanie Oudot, spécialiste française de question de l’eau et chef de projets pendants sept ans dans la région, les israéliens seraient les seuls à décider et l’armée israélienne détruit tout autre forage qui n’a pas été approuvé. La révision d’Oslo II, prévue pour 2000 et annulée en raison du déclenchement de la deuxième intifada n’a plus jamais eu lieu.
Le tollé en Israël a été créé par l’usage dans le rapport français du mot « apartheid » pour illustrer le fait que dans la région 450 000 colons israéliens utilisent plus d’eau que 2.3 millions de palestiniens.
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