Depuis le 20 janvier, le Soudan du Sud a arrêté sa production de pétrole. Pour cause, son voisin du Nord – le Soudan -, unique canal de cet or noir vers l’export, en prélevaient une partie comme droit de passage. Une situation tendue qui a poussé les USA à appeler les deux Etats à trouver un accord.
« Nous encourageons les parties à redoubler d’effort pour parvenir à un accord sur une solution permanente », a indiqué par voie de communiqué, samedi dernier, la porte-parole du Département d’Etat, Victoria Nuland. Par la même occasion, Washington a confirmé son soutien à la mise en œuvre de la feuille de route de l’Union Africaine afin de déboucher sur une solution, soulignant qu’ « un accord qui répond à la crise actuelle est devenu nécessaire pour la résoudre ».
Mais, pour l’instant, on en est encore loin. Car, le Sud-Soudan ayant hérité de 75 % de la richesse pétrolière de l’ancien Soudan, Karthoum a trouvé dans ses installations le moyen de récupérer la manne financière générée par ces hydrocarbures : les autorités du Soudan exigent 36 dollars américains pour le passage d’un baril alors que Juba n’est pas disposé à aller au-delà de 70 cents comme droit de transit de la même quantité. Devant cette impasse, le premier Etat a décidé de se servir seul, ce que le Soudan du Sud considère comme « un acte de piraterie d’Etat sur des biens en transit et une violation grave du droit international ».
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