Arrivé dimanche pour une visite de deux jours dans le pays, le nouveau chef de la diplomatie française Laurent Fabius a entamé une série d’entretiens avec les autorités algériennes. La question de la mémoire, la circulation des personnes et la crise au Mali, ne sont que quelques-uns des nombreux sujets évoqués par Laurent Fabius avec les autorités locales.
Laurent Fabius s’est entretenu avec son homologue algérien Mourad Medelci avant de rencontrer le lendemain le président Abdelaziz Bouteflika. Les deux pays ont décidé de donner un nouveau départ à leur partenariat. Ils se sont engagés à préparer ensemble, pour une périodicité allant de 2012 à 2016, un document qui en résumera les différents éléments. Ce document doit être prêt avant le mois d’octobre prochain. La visite de Laurent Fabius précède celle prochaine de François Hollande.
Le récent anniversaire du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Algérie, qui a permis l’indépendance du pays, a été l’occasion de constater combien les souvenirs douloureux de cette période étaient encore présents dans les mémoires. Le président français François Hollande n’a même pas été invité aux cérémonies de commémoration. Pour la première fois exprimé publiquement et conjointement, les deux ministres des Affaires étrangères ont annoncé vouloir puiser dans leur passé commun pour se construire un avenir plus radieux.
L’Accord de 1968 sur l’immigration algérienne en France a été également évoqué. Le ministre français de l’Intérieur est attendu dans le pays. C’est à lui que reviendra la charge de discuter de la question des visas. Les deux pays ont également eu l’occasion de confronter leurs positions sur la crise malienne, sans arriver à infléchir la position de l’autre. La France est favorable à une intervention militaire alors que l’Algérie continue à s’y opposer.
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