Saudi Aramco, la compagnie nationale des hydrocarbures en Arabie Saoudite, et Total, géant pétrolier français, ont décidé de doubler la capacité d’investissement de leur raffinerie. Cette unité, située à Jubail, est codétenue par les deux actionnaires. La co-entreprise porte le nom de Satorp (Saudi Aramco Total Refinery and Petrochemicals Company). Initialement, elle devait être l’objet d’investissements de l’ordre de 3,56 milliards de riyals (1 milliard de dollars américains). Cette somme aurait alors été incluse dans le budget du premier trimestre 2013. Mais, les deux parties prenantes se sont convenues de doubler la mise, soit 7,12 milliards de riyals (2 milliards de dollars américains) d’investissements. Ceux-ci seront injectés suivant les parts détenues par chacun des actionnaires. A ce propos, Saudi Aramco est l’actionnaire majoritaire de la Satorp avec 62,5 % de participation. Quant à Total, il est propriétaire des 37,5 % restants.
Le projet Satorp a tout d’une initiative porteuse. Selon son cahier de charge, cette raffinerie, dotée d’une capacité de 400 000 barils au quotidien, va être lancée d’ici le troisième trimestre de l’année prochaine. Ainsi, elle permettra de traiter, notamment, le brut provenant du bloc Manifa. Ce qui facilitera les affaires de Saudi Aramco, propriétaire de ce gisement aux réserves importantes – 900 000 barils par jour –. D’où, une production prévue de 190 000 bpj de gas-oil pour 90 000 bpj d’essence et, enfin, 50 000 bpj de kérosène. Pour finir, des produits pétrochimiques seront aussi préparés à la Satorp.
La multiplicité des fonctions de cette industrie explique le coût considérable de ce projet : lancé en 2010, il a nécessité une enveloppe de 12,8 milliards de dollars américains. A cette facture, Saudi Aramco et Total ont contribué à hauteur de 8,5 milliards de dollars américains. Le montant global a ensuite été partiellement complété par une émission d’obligations islamiques d’1,1 milliard de dollars américains.
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