La Turquie et la Grèce sont désormais liées par 25 accords supplémentaires. Tous ceux-ci, qui visent à stimuler la coopération bilatérale, ont été signés hier lundi à Istanbul à l’occasion de la rencontre entre le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue grec Antonis Samaras, alors en visite en Turquie.
La composition de la délégation grecque trahissait les ambitions de ce pays : M. Samaras était entouré d’une dizaine de ministres et d’une pléthore de businessmen. Ces derniers prestent dans plusieurs domaines, dont l’agriculture, le tourisme et la technologie. Tout logiquement, des accords portant sur ces secteurs d’activités ont été paraphés lors du Conseil de partenariat stratégique de haut-niveau turco-grec, intitulé de cette rencontre bilatérale au sommet. A côté des domaines déjà mentionnés, la Turquie et la Grèce se sont également rapprochées dans des secteurs comme la santé, l’éducation, l’information, les médias, les sports, les transports maritimes et l’immigration. Il faut dire que ce Conseil supérieur gréco-turc, autre appellation de ce cadre, a tenu sa première réunion à Athènes en 2010. A l’époque, le chef du gouvernement grec Georges Papandréou signait une vingtaine d’accords avec son homologue turc, M. Erdogan. Ainsi, une quarantaine d’engagements liant les deux Etats ont pu être signés lors de cette rencontre.
Toutefois, cela ne suffit pas à mettre d’accord la Turquie et la Grèce sur toutes les questions : les deux partenaires restent opposés sur la question de Chypre et de l’espace aérien et maritime en mer Egée. Concernant cette portion frontalière turco-grecque, Ankara avait annoncé, l’année dernière, sa volonté d’y autoriser des prospections pétrolières. Ce qui a, bien entendu, fait réagir Athènes qui considère son intégralité territoriale menacée. Peu avant son passage à Istanbul, M. Samaras a prôné de résoudre ces différends « d’une manière amicale et pacifique ».
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