La semaine dernière, le Niger a été bouleversé par deux attentats-suicide, dont un visait l’usine d’Areva à Arlit. Malgré tout, le géant français du nucléaire civil n’a aucunement l’intention d’y arrêter ses activités.
« Si j’ai quelque chose à dire sur cette attaque scandaleuse, c’est que nous allons rester au Niger ». Des propose de Luc Oursel, le président du directoire d’Areva, lors d’une conférence de presse à Madrid. Les journalistes s’intéressaient aux retombées que pourrait avoir cette attaque sur les projets de l’entreprise tricolore, d’abord, dans l’Etat ouest-africain et, ensuite, sur l’ensemble du continent africain. En gros, le patron d’Areva, déplorant la mort d’un des employés de l’usine suite aux blessures causées par l’attentat, a certifié qu’aucun changement n’est à l’ordre du jour. Pour preuve, M. Oursel a fait personnellement le déplacement à Arlit au cours de la semaine dernière. Une manière de montrer qu’Areva y est et y reste : « si nous quittons le Niger, nous aurons fait exactement ce qu’ils voulaient », a-t-il lancé à ses interlocuteurs.
Autant Areva a des intérêts certains dans ce projet, autant le gouvernement nigérien en a également : d’un côté, l’entreprise a décroché la timbale en contrôlant majeure partie des ressources en uranium du deuxième producteur mondial de ce minerai ; de l’autre, l’exécutif ne voudrait pas perdre les emplois liées à la présence d’Areva, lesquels ont un impact économique certain. Les deux parties devront donc se serrer les coudes, surtout à pareille moment d’adversité. Pour rappel, le jeudi dernier, deux attentats-suicide à la voiture piégée ont eu lieu à Agadez et à Arlit, tuant au passage 49 personnes. Des attaques revendiquées par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO).
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