Dans un communiqué publié vendredi, le ministère saoudien des Affaires étrangères annonce que le Royaume refuse le siège qui lui a été offert au Conseil de Sécurité en protestation contre la gestion du conflit syrien par les Nations unies.
Le royaume wahhabite critique la méthode et le mécanisme de travail du Conseil de Sécurité, faisant allusion aux vétos russe et chinois qui ont bloqué à trois reprises des résolutions condamnant la répression du soulèvement contre Bachar al-Assad. L’Arabie saoudite, qui soutient les insurgés, réclame des réformes du fonctionnement du Conseil de sécurité qui compte cinq membres permanents disposant d’un droit de véto et de dix membres non permanents.
Ce fonctionnement entraînerait, selon Ryad, une politique de deux poids deux mesures qui empêcherait l’institution de l’ONU de résoudre les conflits. L’Arabie saoudite avait été élue jeudi par l’Assemblée générale des Nations unies avec le Chili, la Lituanie, le Tchad et le Nigéria. Seuls en lice, ils ont obtenu plus des deux tiers des suffrages des 193 membres de l’Assemblée générale et devaient ainsi remplacer à partir du 1er janvier prochain et pour deux ans l’Azerbaïdjan, le Guatemala, le Pakistan, le Maroc et le Togo.
Au-delà de la polémique soulevée par Ryad, les nominations de l’Arabie saoudite, du Tchad et du Nigéria avaient provoqué une levée des boucliers de plusieurs ONG qui rappelaient le bilan inquiétant de ces pays en matière des droits de l’homme. Le Tchad est accusé en juin, dans un rapport des Nations unies, sur le recrutement d’enfants soldats.Il a été constaté plusieurs dizaines de cas de recrutement d’enfants soldats malgré une politique officielle de ses responsables, interdisant cette pratique. Humann Right Watch, de son côté, n’a pas oublié de critiquer l’impunité manifeste des membres des forces de sécurité nigérianes coupables d’exactions dans leur pays.
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