Prévue pour le mois prochain, la Conférence de paix de Genève II fait face à une inconnue de taille, à savoir la participation d’une opposition crédible représentative de la rébellion armée sur le terrain.
Désormais, la seule perspective d’une solution politique à ce conflit qui s’est enlisé, la Conférence de paix de Genève II est soutenue par les Etats-Unis, la Russie, soutiens respectifs des rebelles syriens et du régime de Bachar al-Assad.Le principal obstacle à la tenue de cette conférence concerne à présent, la participation d’une opposition particulièrement divisée.
Les ministres de 11 pays occidentaux et arabes et l’opposition syrienne devait se retrouver mardi à Londres pour convaincre l’ensemble des opposants d’adhérer au processus. Le CNS (Conseil national syrien), le groupe le plus important de la Coalition de l’opposition, a déjà annoncé qu’il n’irait pas à Genève et menacé de faire scission si la Coalition y assistait. Même si un compromis était trouvé au sein de l’opposition, Genève II pourrait malgré tout, ne pas aboutir aux résultats escomptés sur le terrain.
De nombreuses tendances rebelles syriennes ne se sentent pas représentées par cette opposition en exil qui n’est pas toujours au fait des réalités du terrain. Plusieurs d’entre elles se sont d’ailleurs rapprochées des djihadistes d’Al-Qaïda avec qui une discussion avec les occidentaux est impossible.
Sur le terrain, les combats se poursuivent. Un nouvel attentat suicide au camion piégé contre un barrage sur la route liant Hama dans le centre du pays à Salamiyeh a fait au moins 43 morts, dont 32 civils et des soldats fidèles au régime ,selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme).Les Nations unies et les Etats-Unis ont réclamé la mise en place de couloirs humanitaires pour secourir les civils pris au piège des combats et des sièges.
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