Hier mardi 21 juin, après de longues négociations, le gouvernement israélien a donné son aval pour la construction par l’ONU de deux projets immobiliers de 1 200 logements et de 18 écoles dans la bande de Gaza. La valeur totale de ces projets s’élève à plus de 100 millions de dollars. L’UNRWA (Agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens) a donc l’autorisation du gouvernement israélien pour importer des matériaux de construction dans la bande de Gaza, toujours victime d’’un blocus très sévère de la part de l’Etat hébreu. Les logements seront construits à Rafah et à Tall al-Sultan au sud de la bande de Gaza, une région où beaucoup de palestiniens ont perdu leur habitation il y a presque dix ans suite à des raids de l’aviation israélienne. L’arrivée annoncée d’une flottille humanitaire internationale qui va tenter de briser le blocus israélien de la bande de Gaza n’est certainement pas étrangère à cette «faveur » de Tel-Aviv. Pour rappel, l’assaut meurtrier de l’armée israélienne le 31 mai 2010 contre une flottille internationale qui tentait de briser le blocus israélien sur Gaza pour apporter de la nourriture et des médicaments aux palestiniens avait nui à Israël car en plus d’une dégradation de ses relations avec la Turquie, Israël avait fait l’objet d’une condamnation unanime de la communauté internationale et une enquête avait été demandée.
Un rapport du PAM (Programme Alimentaire Mondial) révèle que l’allègement du blocus qui avait suivi cet assaut n’a permis qu’une augmentation de la disponibilité des biens de consommation sans favoriser l’activité, d’où la poursuite des activités de contrebande via les tunnels clandestins pour s’approvisionner en produits interdits par l’armée israélienne, dont les matériaux de construction.
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