Iran / Afghanistan : Impact du renouveau iranien sur la région

A la veille du retrait de l’Afghanistan des forces militaires de la FIAS (Force Internationale d’Assistance et de Sécurité) qui opère sous l’égide de l’OTAN depuis 2003, les théories sur l’évolution de la relation entre ces deux pays sont nombreuses et présentent l’influence que le nouvel Iran pourrait exercer sur la région.

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La fracture entre chiites et sunnites n’a qu’une influence limitée sur les relations entre l’Iran et l’Afghanistan, ces relations étant plus déterminées par des facteurs politiques et de sécurité plutôt que par des considérations religieuses ou culturelles. L’Iran est généralement perçu en Afghanistan commune puissance hégémonique. La croyance la plus répandue en Afghanistan est celle selon laquelle la République islamique n’aspirerait qu’à défier les Etats-Unis. Cette théorie est renforcée par la prédominance des pasdarans, les Gardiens de la révolution, dans les affaires politiques iraniennes.

L’arrivée au pouvoir du modéré Hassan Rohani n’a pas eu suffisamment de retombées pour contrebalancer cette vision. Son bilan en politique étrangère s’explique en fait par les contraintes politiques internes iraniennes liées à la prééminence du Guide de la Révolution l’ayatollah Ali Khamenei dans l’architecture politique de la République islamique ainsi que par les contraintes externes liées à l’embargo international actuellement en vigueur.

Pourtant Hassan Rohani a fait du rééquilibrage des objectifs diplomatiques de Téhéran, entre les intérêts économiques nationaux et les ambitions nucléaires par exemple, sa marque de fabrique. Cette attitude pourrait s’avérer payante au vu d’un réalignement des intérêts occidentaux et iraniens avec la perspective d’un accord entre l’Iran et le groupe des « 5+1 ». Avec en plus des menaces communes telles que le retour des Talibans en Afghanistan et la montée en puissance de l’Etat Islamique, les conditions sont réunies pour la stabilisation d’un large pan de territoire allant du Liban à l’Afghanistan.

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